Apprendre à (mieux) écouter, un temps rien que pour vous!

Je ne sais pas écouter… Mon mari /ma femme/mes enfants/mes amis disent que je n’écoute pas… Comment faire? Cela s’apprend? Il y a des recettes?

Ecouter est la base de la relation. Les personnes qui savent écouter sont précieuses. Car écouter, c’est montrer à un autre qu’il compte, qu’il vaut le coup, qu’il m’intéresse…

La bonne nouvelle, c’est que ça s’apprend! Et à tout âge. Notre famille, nos proches, notre environnement de travail… peuvent être des terrains d’expérimentation.

Je vous propose un accompagnement personnalisé: Vous découvrez mieux quelle est votre manière d’être en relation avec les autres, les différentes attitudes mises en oeuvre dans un échange interpersonnel, et surtout comment développer /rectifier/ améliorer vos attitudes propres. Vous verrez, ça peut changer beaucoup de choses dans votre vie!

Au cabinet ou par zoom, nous définirons ensemble vos besoins et la durée de cet accompagnement. N’hésitez pas à me contacter directement à l’adresse : aanapoleoni@hotmail.fr

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On entre dans l’hiver, la « mauvaise saison »?

Morose, l’ambiance… « il y a des jours où je n’ai pas envie de rentrer chez moi… c’est compliqué à la maison. » Vous vous sentez pris(e) dans des difficultés personnelles ou conjugales ou familiales qui plombent votre vie. Quel avenir pour vous, pour votre couple? Où se tourner? Comment y voir plus clair? N’hésitez pas à vous faire aider. Je suis à votre disposition. Vous verrez, ça fait du bien de parler! A bientôt!

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Une fausse bonne idée

Une fausse bonne idée. « L’été approche… J’aurais/nous aurions besoin d’aide, mais commencer une thérapie maintenant? Attendons la rentrée ».  Ne laissez pas une situation désagréable ou conflictuelle vous envahir durablement. N’attendez pas! Osez dès maintenant franchir le pas: : Un premier rendez-vous permettra un état des lieux et peut-être , si vous le souhaitez, le début d’un travail personnel ou conjugal. A bientôt!

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C’est l’été, on dirait…

Voici, déjà (enfin?) la fin de l’année scolaire. Fin de cette année marquée par le COVID et ses avatars, pour les scolaires et leurs parents.

Pour les familles, cette année a fait vivre chacun de manière singulière , au gré des masques/ sans masques, des vaccinés/pas vaccinés, des distances et des bisous/pas de bisous… Parents et enfants se sont pliés, comme chacun, aux mesures collectives.

Peut-être notre famille est-elle de celles pour qui les confinements , télétravail, examens malmenés ont fait tanguer le radeau familial. Ce radeau, il était déjà bien un peu instable… Chacun veut se faire entendre, chacun dit son avis, il y a celui qui râle, celui qui fait toujours des histoires, celui -ou celle- qu’on n’entend pas, qui n’a jamais le dessus. Bienheureuses fratries!

Oui , les fratries sont des richesses. Mais ces richesses là sont parfois peu visibles , comme ternies, noircies: on n’en voit plus que le côté sombre. Elles nous fatiguent…

L’été qui est déjà là va permettre , on peut le souhaiter , une parenthèse bienvenue. Occasion de se séparer un peu, pour quelques jours, au gré des invitations , des camps ou des jobs d’été. Opportunité de découvrir d’autres références de famille, d’autres modes de vie, d’autres rituels. De s’ouvrir l’horizon . De poser un regard un peu différent sur l’ado ou le petit dernier.

De prendre peut-être la résolution de … ou de … !

Que vous quittiez ou non votre logement, que vous partiez un peu ou non, profitez bien de ce qui vous est offert, à commencer par une nature généreuse et qui donne à s’émerveiller à qui veut bien ouvrir les yeux! Ces beautés là sont à tous et souvent à portée de regard. Elles ravissent l’optimiste, mettent du baume sur les plaies de l’âme et sont accessibles à chacun.

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Bonne année?

Nous voilà début janvier…

Sous le sapin de Noël, que nous sommes-nous offert? Et sous le gui, quels voeux avons-nous échangés? De quoi souhaiterions nous que cette année qui commence soit faite? qu’est-ce que nous voudrions poursuivre? qu’est-ce que nous aimerions changer dans notre vie, dans notre couple? Qu’est-ce que nous aimerions dire à notre conjoint? Peut-être est-ce le temps de s’arrêter… pour mieux avancer? Se parler, formuler des demandes, oser faire des pas peut-être difficiles, se rapprocher… prendre une décision…

Si la dernière phrase semble vous rejoindre, mais que vous ne savez pas comment vous y prendre, parce que c’est difficile, parce que cela fait trop longtemps, parce que vous avez peur de vous ou des réactions de votre conjoint, je vous propose de vous aider .

Rencontrons-nous pour faire le point, et peut-être partir pour un temps thérapeutique qui pourra vous être très bénéfique.

A bientôt, je vous attends!

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L’automne est là… gris le ciel, froids les matins!

Peut-être ressentez-vous cette usure du temps qui donne l’impression d’être sur des rails, un peu ternes, un peu usés, dans une vie qui se voudrait autre, plus punchy, plus gaie, plus pétillante. Vous, votre couple, avez sans doute besoin d’un coup de jeune pour décrasser une routine installée… peut-être une révision en profondeur de votre vie de couple, à l’instar d’une voiture qui, mal entretenue, grincerait et émettrait des bruits suspects… Vite, au garage / cabinet du conseiller conjugal et familial! Venez seul, à deux, n’ayez pas peur… la note ne sera pas forcément très lourde.. Et vous aurez la chance de repartir avec un moteur décrassé et regonflé. A bientôt!

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C’est la rentrée!

Repartir pour une année… Oui, mais dans de bonnes conditions…
Est-ce le moment des « bonnes résolutions »?
M’inscrire dans une salle de gym, changer les rideaux du salon, ne plus laisser s’accumuler le courrier non répondu, mieux organiser mon temps, ranger ma maison, penser à moi… à mon couple?
Ouvrir les vieux dossiers « qui fâchent », les affronter pour les dépasser? Se donner les moyens d’améliorer vraiment notre communication conjugale? Restaurer notre intimité?
Etre plus à l’écoute de ma famille recomposée et des besoins de chacun?

Oui, la rentrée est un bon moment pour faire le point, avancer, prendre des décisions… N’hésitez pas à franchir le pas! Rencontrez une conseillère conjugale, une thérapeute familiale.
Je suis là pour vous, à mon cabinet, par téléphone, par Skype.
A bientôt!

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  «Temps du confinement : Forces et fragilités du mariage »

Voici la dernière chronique proposée pour ce temps du confinement. Cela ne veut pas dire, hélas, que nos vies vont rentrer l’ordre précédent, et nous n’en avons pas fini avec ces modes relationnels qui, depuis presque deux mois, nous proposent/imposent un face à face bien particulier.
Je l’ai dit précédemment, ce temps est diversement  vécu par les couples… Certains disent qu’ils s’en réjouissent, tant mieux ! « Je n’ai jamais passé autant de temps avec ma femme » ; « La bonne nouvelle c’est que mon mari est là au quotidien »…  Mais combien peuvent sortir fragilisés de cette année 2020 semblable à nulle autre  précédente…  C’est à vous tous que je pense en écrivant.

Tous les couples qui choisissent la vie commune nourrissent le ferme espoir que leur aventure durera et sera épanouissante. Ceux qui se marient cherchent en outre à inscrire leur couple, ou du moins leur projet de couple, dans la durée, ce « pour toujours »  qu’ils s’offrent mutuellement. Pour autant les couples mariés ne sont évidemment pas à l’abri des soucis…Or,  quand il y a difficulté, voire échec, ils  tombent parfois de très haut. Certains couples en entretien me disent combien leur idéal de couple et la réalité vécue ne s’accordent pas comme ils le souhaiteraient ; ils pensaient que leur mariage roulait… qu’il roulait pour la vie ; or peut-être sous-estimaient-ils qu’un mariage, c’est comme  une plante en pot : Quand elle est arrivée chez nous, elle était magnifique ; mais peut-être n’en ai-je pas pris suffisamment soin ? Pas assez  d’arrosage, pas assez d’engrais, trop ou pas assez de lumière … Et la plante a dépéri. Au début je ne l’ai pas remarqué : c’est quand les feuilles commencent à tomber que je m’inquiète, et ma plante est déjà bien malade…

Ceux que le jardinage ne rejoint guère seront plus sensibles peut-être à une comparaison sportive : le mariage, c’est comme le vélo. Au début de la promenade, nous sommes en pente douce, ça avance tout seul, pas même besoin de pédaler ; mais le chemin n’est pas fait que de descentes, évidemment, et il me faut sans cesse pédaler, de manière adaptée, car si je m’arrête je risque de tomber !

Oui, prendre soin de son couple semble aller de soi ; et pourtant, lorsque des couples tentent une relecture de leur histoire à l’occasion d’une « crise », c’est bien ce manque de soin qui est souvent pointé : Nous avons perdu l’habitude de la tendresse; nous avons arrêté de sortir à la naissance des enfants ; lui/elle me montrait tant d’attentions… au début ! etc… Vous retrouvez là quelques-uns des Langages de l’amour de Gary Chapman que vous connaissez sans doute bien : Peut-être  le livre est-il sur votre table de nuit, peut-être prend-il la poussière ?…

Qu’est-ce que notre couple?  Nous nous sommes aimés et choisis, avec nos  désirs de bonheur, nos richesses personnelles, nos qualités propres … Mais nous sommes aussi  couple avec nos petitesses, nos tentations, les déceptions que nous nous infligeons, les petites trahisons, tous ces manques d’amour inévitables, parce que nous sommes imparfaits (tous les deux…) ; nous sommes couple, encore, avec nos histoires familiales, nos différences sociales ou culturelles ! Nous sommes couple, dans un monde aux repères flous, aux messages sur la sexualité et le droit au bonheur personnel qui  viennent parfois déstabiliser nos modèles de vie. Ce monde, c’est celui dans lequel nous vivons, travaillons, et dans lequel grandissent nos enfants.

Tout couple peut un jour ou l’autre souffrir d’une communication défaillante, d’une baisse du sentiment amoureux, d’un conjoint qui travaille trop, de difficultés sexuelles, voire d’un adultère  … toutes choses dont la psychologie nous apprend qu’elles peuvent être travaillées, avec éventuellement le secours de professionnels. C’est ainsi que, de plus en plus, les couples osent pousser la porte d’un conseiller conjugal. Démarche jamais facile, qui demande humilité et désir véritable de restauration de la relation, démarche courageuse, démarche nécessaire.

Cette démarche d’aide pourra amener le couple à cheminer vers une écoute vraie, une meilleure compréhension de chacun, et pourquoi pas un pardon donné et reçu : pardon qui rend l’avenir de nouveau possible, plus confiant, plus souriant ; retour vers l’autre. Cette démarche d’accompagnement n’a rien de magique : elle s’appuie sur un désir des deux parties d’avancer vers un mieux. Elle est souvent fructueuse : J’ai été témoin de nouveaux départs magnifiques vers une vie de couple restaurée, ré-apprivoisée, re-choisie !

J’ai été heureuse de vous accompagner de ces petites chroniques. Merci de vos retours, qui me vont droit au cœur. Nous ne nous connaissons pas, pour la plupart d’entre nous, et pourtant ce chemin partagé nous a fait entrer dans une certaine familiarité. Si vous souhaitez poursuivre autrement ces réflexions, si vous vous êtes senti rejoint par cette chronique ou une précédente, si vous pressentez que vous-même ou votre couple avez besoin d’avancer sur une difficulté, d’échanger avec un tiers, de faire le point sur une question particulière, n’hésitez pas !

Ou peut-être, avez-vous dans vos proches, amis, famille, un couple en difficulté ? Vous pouvez relayer cette proposition.

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 «Temps du confinement : internet dans notre couple, dans notre famille »

Internet est depuis longtemps notre réalité quotidienne. Si nous n’avions pas à notre disposition différents outils de communication en ce temps de confinement, les relations à nos proches, nos possibilités de travail,  d’études, d’achats… seraient bien plus compliquées encore qu’elles ne le sont dans ces circonstances particulières.

L’outil informatique fait partie de notre paysage immédiat : dans le salon, dans le bureau ou la chambre, est-il seulement  un meuble, un objet ? Ou une personne de la famille ? La remarque peut sembler provocante, et pourtant… il n’est pas rare que j’entende une personne en entretien me dire : « Mon mari me trompe avec son ordinateur »… D’autres me confient que leur époux/se, passe ses soirées sur le canapé du salon ou au lit… devant sa propre tablette ou son téléphone…

Si nous savons tous qu’internet est un moyen incroyable d’ouverture vers le monde, vers l’universel, vers une communication immédiate et aisée, le paradoxe est qu’il peut être aussi pour le couple un empêcheur de communiquer ! Par son côté chronophage, c’est-à-dire mangeur de temps, par son aspect essentiellement personnel,  il retire aux conjoints de l’espace à deux, du temps pour deux, des occasions de communiquer vraiment… et  en prolongeant les soirées de l’un ou de l’autre, il va jusqu’à décaler le temps du coucher, et éventuellement l’accès à la sexualité,…

Mais ne mettons pas sur le dos de l’outil, ce serait facile et injuste, tout ce qui nous permet de nous défiler ! Me coucher tard, passer plusieurs heures dans le tête-à-tête non conflictuel avec mon ordinateur, est-ce que cela ne m’arrange pas un peu ? Ne serait-ce pas, dans certains cas, une fuite : fuite devant une relation conjugale routinière, difficile, pesante, distante ? Fuite devant certains soucis personnels ou professionnels ? De plus, les satisfactions offertes  sont nombreuses, dans la mesure où elles ouvrent des champs quasi illimités de connaissance, de distraction, de relation, et il est souvent difficile de s’arrêter. Les séries addictives sont construites ainsi ! On imagine alors combien l’attrait de l’outil peut se glisser dans la moindre faille de communication, de désir ; et combien l’écran pourra s’interposer entre les deux personnes d’un couple peut-être un peu fragile pour altérer une relation déjà aux prises avec des difficultés…

Et le téléphone ? Quel comportement avons-nous? Comment avons-nous instauré un mode d’utilisation pour chacun dans la famille? Un savoir-vivre du téléphone ? Les ados  se sentent au bout de leur vie dès que leur portable n’est plus dans leur champ de vision. Et nous ? Un père de famille disait combien il trouvait insupportable que ses enfants aient leur portable à table ; mais lui-même ne savait jamais s’en éloigner !  Quelle volonté mettons-nous en œuvre –par exemple, sommes-nous capable d’éteindre notre portable de travail dans les temps familiaux ?  Derrière cela, quelle cohérence éducative ?

A faire en famille   Se pose en effet  la question éducative par rapport au téléphone, qui peut faire, plutôt qu’un combat de chaque jour, une matière à une discussion familiale (selon l’âge des enfants), dans laquelle chacun sera invité à dire ses besoins et proposer un cadre permettant une vie familiale sereine. Je crois vraiment (voir chroniques précédentes) à ces temps de partages familiaux, mini conseils de famille qui évitent aux parents d’ériger des lois qui ont tant de mal à être respectées, car les deux parties n’ont pas eu l’opportunité de co-construire une charte de bon usage, c’est-à-dire un contrat accepté par les deux parties.

A faire en couple  Ce temps dont nous verrons un jour la fin, en nous laissant confinés pour la plupart dans nos maisons et appartements, a fait la part belle à tous ces appareils de communication. C’est précisément le moment de faire le point, calmement, et pas en situation de colère ou de conflit. Proposons-nous d’y réfléchir ensemble : Qu’est-ce que nous aimons particulièrement faire sur l’ordinateur, la tablette ? Des recherches ? Des jeux ? Du courrier ? Regarder des films, des séries ? … Qu’est-ce qui est le plus important pour nous ? Pourquoi ? De quel temps avons-nous besoin quotidiennement, ou chaque semaine pour notre usage de l’ordinateur ? Y a-t-il des domaines sur lesquels nous  serions d’accord pour réguler notre usage personnel de l’outil informatique ? Qu’est-ce qui est peut-être difficile à supporter pour notre conjoint ? Qu’est-ce qui peut être négocié ?  Quelle alternative ?  Attention, pas en ouvrant la boite des reproches, mais plutôt en exprimant nos ressentis et nos besoins :  Comment j’ai besoin d’un espace personnel, et si oui, pourquoi je ne veux pas t’en parler , ou bien, comment je me sens, lorsque tu passes du temps si près et si loin de moi, comment je vis le fait que tu discutes, échanges, sans partager avec moi ; comment nos soirées nous accordent du temps ensemble ou pas… et ensuite : ce que je peux te proposer, ce que nous voulons mettre en oeuvre  ensemble pour une meilleure qualité de relation conjugale…

 

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«Temps du confinement : qui a le pouvoir dans notre couple ? »

Lorsqu’un couple se choisit pour vivre ensemble un amour partagé, au XXe ou au XXIe siècle -dans notre société occidentale-,  il s’établit sur des bases de respect mutuel, de partage des tâches, d’égalité, de transparence… Chacun place dans « la corbeille de noce »  un contrat, explicite ou implicite, issu de ses représentations du couple, de ses propres modèles relationnels, de ses désirs.

Pourquoi parler ici de pouvoir ?

En fait, quand le système couple fonctionne bien, la question est peu soulevée : chacun a son secteur, son domaine de prédilection ou de compétence : il/elle décide de l’achat de la voiture ; il/elle choisit la prochaine école des enfants, la couleur des rideaux ; il/elle règle les factures et tient la comptabilité domestique, il/elle cuisine, etc, etc… Or, tous ces domaines de la vie quotidienne et bien d’autres (éducation, choix des vacances, sexualité…) peuvent vite devenir des enjeux de pouvoir. Lorsque nous ne sommes pas d’accord, ou lorsque je veux avoir le dessus sur mon conjoint, c’est là que peut s’instaurer entre nous, insidieusement ou violemment,  un rapport de force qui empoisonnera notre relation conjugale.  Rares sont les couples qui échappent totalement à ce risque : Cette question est souvent apportée en thérapie conjugale. Je pense à ce couple d’une soixantaine d’années, qui consulte parce que les disputes sont violentes et prennent des proportions inacceptables. Chacun des deux aurait l’impression de perdre la face s’il cédait à l’autre un pouce de terrain…

Mais attention ! Le pouvoir ne se loge pas toujours où on l’attendrait ! Car ce n’est pas nécessairement celui qui fait le plus de bruit qui a le pouvoir… On peut même ne pas penser être détenteur/trice de pouvoir, et même de  se poser en victime ! Bien des femmes se trouvent dans ce cas de figure, qui se plaignent d’avoir tout le souci de la maisonnée sur les épaules -cette fameuse charge mentale-  et sont bien étonnées quand on leur pointe qu’en fait, elles détiennent un pouvoir domestique redoutable !

Car ce pouvoir-là est souterrain, et la puissance féminine prend alors des allures de sacrifices…  « Il me laisse tout faire ; je suis seule à décider… Mais  en fait… Est-ce que j’accepte vraiment qu’il m’aide ? Est-ce que ce serait bien fait, comme je le voudrais ? Est-ce que je ne préfère pas, au fond, faire moi-même, non sans me plaindre ? Et du coup, dans la  suite énoncée : «  je voudrais que ça change »,  quelle réalité ?  Est-ce si sûr que j’accepte de perdre ce pouvoir-là, qui évidemment ne dit pas son nom ?  N’y a-t-il pas quelque chose de gratifiant dans le statut de la plainte ? (même si je me garderais bien de l’avouer ??) ? A méditer…  Et les hommes aussi peuvent se retrouver dans un schéma analogue !

L’équilibre du couple, sur ce point comme bien d’autre, est toujours relatif ; lorsque l’un des deux exprime une insatisfaction, pouvons-nous en parler ?  Mais la réflexion est également personnelle : interrogeons nous en vérité sur les mécanismes internes, psychiques, à l’œuvre en nous. Par exemple, qu’est-ce qui fait que je me laisse dominer par mon époux,se ? Parfois je reproduis des schémas familiaux ; ou j’ai un besoin de sécurité qui me fait rester du côté de l’enfant que j’ai été ; ou je pense : il/elle est plus compétent(e) que moi, je n’ose pas proposer ma disponibilité ; ou encore, j’ai peur des conflits et de leurs conséquences possibles ; peut-être aussi la peur de ne pas/plus être aimé… la fatigue, l’usure… Tant de raisons possibles qui me poussent à m’effacer, à mettre l’autre au premier plan…
A l’inverse, je peux me demander pourquoi je refuse du pouvoir à l’autre dans notre couple : besoin de domination, volonté de toute-puissance ? Peur de ne pas exister ? Peur de me faire avoir, idéologie machiste ou féministe… Que sais-je ?

A FAIRE EN COUPLE. Redisons que le temps du confinement peut évidemment venir pointer, ou renforcer nos fonctionnements dans ce qu’ils ont d’insatisfaisant ; il est aussi opportunité de modifier nos modes relationnels. Ne vous privez donc pas de communiquer si vous vous sentez rejoints par tel ou tel exemple, ou si le temps vous semble propice à des échanges constructifs :

Connaître notre fonctionnement personnel et mutuel, accepter de l’entendre de notre conjoint, reconnaître et éclairer nos domaines de compétences, identifier les zones de pouvoir au sein de notre couple, les discuter au besoin, pour les rééquilibrer, voilà un bon exercice qui, s’il se fait dans un climat de  communication bienveillant, pourra faire grandir notre relation en permettant à chacun de prendre sa juste place.

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